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WISSANT DOUCEURS
22 septembre 2009

HISTORIQUE DE WISSANT

J'ai voulu m'intéresser à l'histoire de ce village et j'ai trouver mon bonheur avec cet écrit qui m'a bien plut. Je n'ai pas voulu faire la démarche de narrer à ma façon d'après ce que monsieur Gallois nous explique, ce qui aurait été malhonnête de ma part, je préfère lui laisser l'honneur :
Par Philippe GALLOIS

Situé entre le Cap Gris Nez et le Cap Blanc Nez, le village de Wissant connut un passé riche en événements. De nombreux témoignages (silex taillés, outils…) prouvent que ce site était déjà bien fréquenté à l’époque préhistorique. La proximité de l’Angleterre en fit un port d’embarquement privilégié. De nombreux historiens pensent que Portus Itius, port où les troupes de Jules César embarquèrent pour la conquête de l’Angleterre en 55 et 54 avant Jésus-Christ, était Wissant.

Par la suite, WISSANT connut une activité portuaire (voyageurs et marchandises) très importante jusqu’au XIIème siècle. Quelques personnages célèbres passèrent par ce port : Saint-Vulgan en 569, Louis d’Outremer en 938, le roi d’Angleterre, Etherald II, en 1013, le roi Plantagenet en 1150, Thomas Becquet en 1170…

Sa notoriété fut également établie par des textes célèbres que l’on retrouve dans la "Chanson de Roland" écrite entre 1100 et 1125 : " En France, il y a un merveilleux tourment, Tempête, tonnerre et vent, Et de terre un grand tremblement De Saint Michel du péril jusqu’aux Saints, De Besançon jusqu’au Port de Wissant Il n’est maison dont les murs ne se fendent…" Et dans la "Divine Comédie" de Dante (1265 - 1321) "Nous marchons sur de petites digues comme en font les Flamands entre Bruges et Wissant."

Au Moyen Age, fut construit un fort faussement appelé "Camp de César" (fort toujours visible sur la D. 940 à l’entrée de Wissant, côté Calais), afin de compléter le système de défense du port contre toute invasion. La guerre de cent ans fit de nombreux ravages sur la côte : occupation, pillages, incendies… Le 29 octobre 1346, La Reine d’Angleterre, après être débarquée à Wissant avec sa suite, vint loger dans la forteresse de Sangatte. Deux des enfants de Wissant, Pierre et Jacques, furent au nombre des Six Bourgeois de Calais. En 1415, les comtes de Warwick et du Kent, en guise de représailles, prirent d’assaut, le port de Wissant, à la tête de 2000 soldats, le pillèrent et y mirent le feu. En 1543, il fut de nouveau détruit.

A partir de cette époque, Wissant perdit progressivement son importance au profit de Calais d’autant plus que le port s’ensabla. Il fallut ensuite attendre 1738 pour trouver un événement dramatique de grande importance : trois maisons furent recouvertes en une nuit par le sable poussé par un fort vent de tempête. Les ensablements de 1777 complétèrent la destruction du village. La tempête souffla trois jours après lesquels il ne resta rien. Les habitants se sauvèrent en hâte. A la suite de cet ensablement, le port n’exista plus. Les courageux Wissantais reconstruisent leur village en arrière de l’ancien ensablé. C’est celui que nous connaissons actuellement.

Toujours inquiets du risque d’un nouvel ensablement, les habitants firent dans le "Cahier des doléances" (1789) l’observation suivante : "Il serait urgent de planter des oyats, pour empêcher l’accomblement des sables dont la paroisse se trouve menacée, ce qui ne peut se faire que par le moyen de l’octroi du propriétaire de la Garenne."

En 1802, dans le plan de campagne pour envahir l’Angleterre, Napoléon Ier choisit le village de Wissant comme extrême aile droite du camp de Boulogne. Au cours d’une de ses inspections, Napoléon Ier aurait séjourné dans la villa "les Toits Rouges" (Place de la Mairie). L’époque de la restauration vit la construction de nombreuses maisons de pierre. En 1903, Monsieur Emile Segard créa la Société Anonyme Immobilière de Wissant dont le but était le développement de la Station balnéaire. Après avoir acquis la plupart des terrains situés en front de mer (22 hectares), la société les revendit aux estivants désirant construire des chalets ou villas selon un plan de lotissement… Le développement fut contrarié par la guerre 1914 - 1918.

Wissant fut occupé par les troupes belges puis par les troupes britanniques et français venant prendre quelques repos avant de repartir au front. Le "communal" (actuellement, camping de la source) fut transformé en énorme chantier de réparations pour autos, camions et tracteurs. En juillet 1917, le sous-marin allemand UC 61 s’échoua sur la plage. Wissant perdit cinquante quatre de ses fils pendants la durée des hostilités. En 1922, est créé le syndicat d’Initiative dont l’objet est de promouvoir la station balnéaire. Le capitaine De Gaulle loua pendant l’été la villa "Antoinette" puis la villa "Wissantaise". C’est dans la première qu’il aurait écrit son livre "au fil de l’épée." En 1939, Wissant vit partir à nouveau ses fils. Les Allemands occupèrent le site de juin 1940 à septembre 1944. Wissant constitua un maillon important dans le dispositif de la bataille d’Angleterre.

Le terrain d’atterrissage du colombier (à Warcove) reprit du service sous la direction de l’aviateur Galland. Après l’abandon du projet de débarquement en Angleterre, le commandement militaire allemand décida de construire le "Mur de l’Atlantique" pour se protéger d’un éventuel débarquement des alliés. Les villas de la digue furent d’abord murées et camouflées, pour certaines, en Bunker, puis furent rasées. La plage fut couverte de mines et de pieux "Romel". Le village de Wissant fut libéré par les Canadiens fin septembre 1944. Le "Mur de l’Atlantique" interdit jusqu’en 1950 tout espoir de renaissance de la station balnéaire. Sa démolition ne fut obtenue que par les efforts du Syndicat d’Initiative. Après la reconstruction de la digue, des villas neuves remplacèrent progressivement les ruines.

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